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[GUEST] Et si l'Etat français lançait labaiedespirates.gouv.fr ?

Wotan est de ces exilés de France qui ont une vision très critique d'une partie de l'actualité française, en particulier vis à vis de tout ce qui touche à Internet. Nous suivons ensemble les débats sur le projet de loi HADOPI à l'Assemblée Nationale, débats déclenchant d'ailleurs en nous des réactions hautement épidermiques. Résidant à Stavanger en Norvège et étant largement au fait de la politique numérique exercée en Scandinavie, Wotan observe les débats français d'un œil aguerri. C'est pourquoi je lui ouvre volontiers les pages de mon blog.

Concilier le partage de fichiers et les droits d’auteurs ? Juste une idée en l’air...

La loi Création et Internet, dont le parcours parlementaire est plus palpitant que n’importe quel épisode de 24, veut concilier les droits des artistes avec les droits des citoyens à l’ère numérique. Ce but initial, et lui seul, est louable. En effet, tout le monde veut que les chanteurs, compositeurs, paroliers reçoivent ce qui leur est dû, y compris pour les échanges de fichiers sur Internet. Mais la méthode employée, la façon dont la loi est tournée (qui ne protégera pas les artistes, au final) et toutes les petites backdoors (le contournement de la LEN, le logiciel de sécurisation) sont une honte et ne servent pas, malheureusement, à faire d’Internet un espace commun où artistes et citoyens y trouveraient leurs comptes.

Le maître des lieux m’a gentiment laissé un espace afin de développer une idée: ce que pourrait être la loi Création et Internet dans un monde parallèle. Alors, je ne suis ni légiste, ni ingénieur réseau, ni artiste (sauf si mes massacres de chansons rock à la guitare comptent). Donc peut-être que je me trompe complètement et que personne n’y trouvera son compte ? Peut-être qu’elle ne peut être transposée sous forme de loi car ce ne serait pas du ressort de l'État ? Je vous la livre telle quelle tout de même.

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[GUEST] La législation sur le téléchargement en Norvège #1

Wotan est de ces exilés de France qui ont une vision très critique d'une partie de l'actualité française, en particulier vis à vis de tout ce qui touche à Internet. Nous avons suivi ensemble les débats sur le projet de loi HADOPI à l'Assemblée Nationale, débats déclenchant d'ailleurs en nous des réactions hautement épidermiques. Résidant à Stavanger en Norvège, Wotan est bien placé pour appréhender la politique numérique exercée en Scandinavie. C'est pourquoi je lui ouvre très volontiers les pages de mon blog.

Le modèle scandinave est souvent pris en exemple par les hommes politiques, dans des domaines divers. Le plus souvent, la référence se suffit d’un simple "Ils le font bien en Scandinavie", sans expliciter en détails comment cela se passe dans les pays du Nord. Dans le domaine du partage de fichiers, le gouvernement français pourrait prendre exemple sur la Norvège par exemple, au lieu de faire l’exact contraire. Le but de mes articles sera de passer en revue la position officielle de la Norvège sur trois sujets d'actualité en France : le partage de fichiers soumis aux droits d’auteur, les DRMs et le filtrage du Net.

Pour certains gouvernements, le partage de fichiers soumis aux droits d’auteurs sur Internet est un mal qu’il faut punir. Ils veulent non seulement punir ceux qui en font le commerce (ce qui est normal puisque illégal), mais aussi les petits téléchargeurs qui prennent un album ou quelques épisodes de série de temps à autre. Ils emploient alors des moyens plus ou moins normaux dans un état de droit pour combattre ce qu’ils nomment, avec la bénédiction des industries du disque et du cinéma, un fléau. La France se range dans cette catégorie, grâce d’abord à la loi DADVSI, puis maintenant avec la loi Création et Internet.

Pour d’autres pays, le partage de fichiers est tout simplement une évolution de la société qu’il faut prendre en compte, et non pas une infraction. La Norvège, qui prouve encore son avancée dans le domaine de la technologie, est de ceux-là. Les industries du disque et du cinéma ont commencé à réellement s'intéresser au problème du partage de fichier en Norvège début 2008.

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13 solutions de téléchargement illégal oubliées par l'HADOPI

Préambule : cet article n'a absolument aucune vocation à inciter qui que ce soit au téléchargement illégal.

Son but est simplement de rappeler que :

  • les solutions de téléchargement légal ne sont pas du tout adaptées à la demande en terme de prix, de diversité, de qualité ou de fiabilité (à ce sujet, lire mon article intitulé "État des lieux des offres de téléchargement légal en France")
  • les dirigeants des majors ne font preuve d'aucun réalisme et entretiennent la propagande en s'appuyant sur des thèses fortement discutables
  • il existe d'innombrables sites utilisant des protocoles aussi variées que non contrôlables par l'HADOPI (qui se contentera de placer des radars exclusivement sur les plates-formes traditionnelles de P2P)
  • la plupart de nos politiques savent à peine se servir d'une souris (Christine Albanel et Frédéric Lefebvre nous le rappellent régulièrement lors de leurs interventions publiques)
  • à court terme le téléchargement illégal occasionnel sera sans doute enrayé, tandis que les internautes responsables du téléchargement illégal de masse auront depuis longtemps adopté des solutions plus sécurisées sans pour autant remettre en cause leurs habitudes d'achat de musique ou de film (Cf. les deux sondages qui discréditent la loi HADOPI)

Je tiens par ailleurs à signaler que ces solutions s'inscrivent toutes dans un cadre juridique parfaitement légal. Mais s'il est autorisé d'y échanger des fichiers libres de droit, il est en revanche évidemment interdit d'y échanger des fichiers protégés par les droits d'auteur.

Ne perdez jamais de vue que le téléchargement illégal est... illégal.

Passées ces précautions d'usage, voici donc les 13 solutions qui rendent le projet de loi Création et Internet (HADOPI) caduque avant même que celui-ci n'ait été voté. Si la plupart de ces solutions sont faciles d'accès (voire même carrément triviales pour certaines), d'autres se révèlent un peu plus complexe à maîtriser, mais en définitive, rien qui ne soit vraiment insurmontable pour qui sait configurer un client P2P.

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