Nombreux sont ces internautes - et même blogueur influent - qui ont cru que sous prétexte que le projet de loi HADOPI serait inapplicable (car anticonstitutionnelle, techniquement irréaliste, totalement dépassée), qu'il serait donc inutile de la combattre, puisque chacun saurait mollement s'adapter à la situation (grâce notamment à des solutions de téléchargement illégal non contrôlées par la Haute Autorité) et qu'il n'y avait nullement lieu de s'alarmer.

Heureusement, d'autres internautes - et blogueur influent - ont compris que la loi HADOPI serait le premier point d'ancrage d'une politique visant à enrichir les industries de la musique, du cinéma et de la télévision, celles-la même qui revendiquent bruyamment leur refus de s'adapter aux nouvelles technologies.

Il est très facile de distinguer toute l'absurdité du texte et toute l'hypocrisie de ses défendeurs, puisque l'HADOPI :

  • ne rapportera rien aux artistes (loi pensée par les majors pour les majors)
  • nous coutera cher à tous (contribuables, FAI, consommateurs)
  • crée une présomption de culpabilité (sur la base d'éléments non fiables)
  • prend le risque de sanctionner des innocents sans recours préalable
  • contraint les internautes à acheter un logiciel de type spyware (espion)
  • est inefficace contre le téléchargement illégal de masse non-P2P
  • force l'internaute sanctionné à payer un service qu'il ne pourra plus utiliser

Dans la suite de ce billet, je vous propose une liste de dommages collatéraux dont nous aurions pu nous prémunir en combattant la loi AVANT qu'elle ne fut votée !